Suite à la catastrophique explosion du port de Beyrouth le 4 Août 2020, un phénomène inédit s’est révélé : la scène culturelle s’est immédiatement mobilisée sans passer par une « étape mnésique post catastrophe » comme on en observe en général après un désastre. Que s’est-il passé ? Pourquoi une telle urgence ? Comment les artistes ont-ils utilisé leur créativité pour exprimer l’indicible, le penser, en témoigner, sensibiliser et commencer un processus de guérison des blessures traumatiques ?
Michel Abou Khalil explore dans cette conférence une création post-catastrophe singulière dans le domaine des arts visuels : l’exposition L’Art Blessé à Beyrouth quelques mois après l’explosion, qui proposait une série d’œuvres sinistrées provenant de collections privées beyrouthines. Les dommages subis vont engendrer une mise en abyme où les traces se métamorphosent en œuvre dans l’œuvre en s’inspirant de la technique du kintsugi japonais.
Après une maîtrise en art dramatique à l’Université Libanaise, Michel Abou Khalil obtient son doctorat en littérature française à l’Université Arabe de Beyrouth, puis œuvre comme attaché culturel à l’Ambassade de Suisse au Liban. Il dirige aujourd’hui l’association SWISS MADE CULTURE qui célèbre la Suisse culturelle en dialogue avec le monde.
Évènement gratuit, places limitées, sur inscription : info@fondationopale.ch ou 027 483 46 10
Photo : Jean Margelisch
